Retour sur une course de 312 milles intense !

Publié le par Layline Sailing team

Le Mini 650 est avant tout un bateau prévu pour le large avec pour but tous les deux ans de décrocher le GRAAL : La Victoire sur la Mini Transat La Rochelle/Bahia. Si l’on pouvait comparer à l’athlétisme cette discipline ressemblerait à un marathon.

Ce bateau de 6,50 mètre avec ses 3 mètres de large dévale les « pistes noir de l’atlantique » avec des vitesses étourdissantes de 17 nœuds comme j’ai eu la chance de le vivre sur le retour des Açores aux Sables d’olonne en 2010 sur des vagues de 4 mètres de haut.

Grace à la Classe Mini et à des organisations de course tel qu’à Pornichet avec la Select 650, le challenge est bien différent. Avec mon fidèle 464 je devais parcourir les 312 milles du parcours avec un rythme de Sprint !

Mais qu’est-ce-que cela veut dire ?

Et bien tout d’abord quelques chiffres :

  • 1h40 de sommeil en 4 jours.
  • 2 repas lyophilisé (dont un avec trop d’eau !).
  • 4 sachets de petit saucisson.
  • Un nombre incalculable de changement de voile.
  • 98 heures de course dont 96 entre la place de premier et de troisième.

Tout a commencé sous le soleil de Pornichet avec un début de parcours qui ressemblait à un défilé haut en couleur devant la pointe du Croisic. J’ai enchaîné les manœuvres car vexé de mon départ raté et du passage de la bouée de dégagement dans le milieu de la flotte, j’ai tout donné afin de remonter un par un les bateaux qui me précédaient car nous savions que ça allait partir de l’avant de la flotte.

La suite reste  un enchaînement de manœuvre mais je n’étais pas seul, des dizaines de dauphins me suivaient, j’ai même cru à un moment qu’il me montrait la bonne route… ça devait être la fatigue ou alors l’influence de mon professeur de français à l’école avec ses histoires rocambolesques !  

Le rythme très élevé de la course me motivait d’autant plus que nous étions trois bateaux à avoir décroché le reste des concurrents.

La dernière nuit je décide de dormir 40 minutes car je voulais éviter le « Black-out » en m’effondrant de la fatigue cumulé pendant la première moitié du parcours. Le réveille sonne et là le cauchemar : plus d’électronique, le bateau était arrêté avec les voiles à contre et plus de feux de route. Je ne savais pas combien de temps j’avais perdu, combien de concurrents étaient passé ! Je n’ai pas pût le savoir avant une quinzaine d’heure jusqu’à l’approche de Pornichet.

Arrivé à 5 milles de l’arrivé j’étais à la seconde place mais pas sans difficulté, les concurrents derrière moi avaient était revenu dans la course. Mais « pas de problème je bois mes deux boissons énergisante que j’avais spécialement pris pour un final intense » et j’étais près à les affronter !!!

Bon ! J’ai moins fait le malin quand je suis tombé dans un trou de vent et que mes adversaires me sont passés à droite et à gauche… et je me retrouvais vers la huitième place !

Calmement j’ai travaillé afin de revenir dans le match en regagnant la première place de mon groupe mais toute fois deux concurrents ont pût profiter d’un vent plus favorable et terminer sur le podium.

Je ramène donc à La Rochelle la médaille en chocolat! Mais sans aucune déception j’ai beaucoup donné sur cette course et ça personne ne me l’enlèvera ! Je tiens à féliciter Pierre Brasseur qui n’a rien lâché de toute la course, relégué vers la dixième place pendant tout le parcours, il finit par gagner la Select 650 avec panache.

 

La suite pour le moi et le bateau sera la régate du Yacht Club de France à La Rochelle avec un parcours côtier d’environ 150 milles entre Royan et l’île d’Yeu du 14 au 15 mai prochain.

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